Le big bang du livre numérique : l’univers de l’édition en mutation

Un Français sur cinq serait lecteur de livre numérique. Et selon une étude de 2018, depuis qu’ils lisent en numérique, 26% des lecteurs lisent plus qu’avant, contre 21% en 2017… (Source : Opinion Way)

Le basculement de l’année 2000 : une offre disruptive avec le numérique

Malgré tout ce qu’on peut lui imputer, Amazon incarne le basculement vers le livre numérisé. Créée en 1994, ce qui était au départ une librairie s’est ensuite exportée à travers le monde en 2000. Aujourd’hui, les moins de 35 ans, biberonnés aux supports numériques (portables, Ipod, ordinateurs, etc), accompagnent et expliquent la notoriété internationale de l’entreprise.

Néanmoins, la lecture numérique, témoignage de diversité éditoriale, n’est pas exclusivement réservée à Amazon. « Pour les professionnels de l’édition, la migration vers de nouveau support est une chose obligatoire. » (enssibmasterpbd) Le monde de l’édition français peut entacher la suprématie des géants du net américains et :

  • Relancer les ventes stagnantes
  • Conquérir les plus jeunes : générations Y et Z
  • Baisser ses coûts de production et son empreinte écologique : tirage papier plus faible, diminution des coûts de stockage, etc
  • S’affirmer face au phénomène de l’autoedition

Un contenu nomade et enrichi par le numérique

« Qu’importe le support de lecture, pourvu qu’on ait l’ivresse » s’amuserait aujourd’hui Alfred de Musset. Mais bien plus qu’une nouvelle manière d’apprécier le livre, le numérique comporte aussi des atouts inédits et spécifiques :

Premièrement, la mobilité et la légèreté technologique permettent de transporter et d’accéder facilement à une infinité d’ouvrages. (dans le train, le tram, le métro, en voyage, au travail, etc)

Deuxièmement, « les modes d’écriture sont enrichis par le numérique qui permet d’intégrer de multiples médias à un texte (sons, images, vidéos…) : ce sont les notions d’hyper-écriture et d’hypermédia. » (mondedulivre)

Troisièmement, dans la consultation en ligne, il y réside une foule d’avantages absents avec le papier. Il y a bien sûr le pouvoir de zoomer, mais aussi changer le format, la typographie, la couleur ou encore de faire une recherche par mots, etc. On peut également évoquer les outils de surlignage et de prises de notes utiles pour les manuels scolaires.

Bien évidemment, l’accessibilité est accrue pour les personnes en situation de handicap ou les enfants. Les aveugles pourront désormais profiter de la version audio par exemple. Il faut juste savoir qu’il existe un grand nombre de paramétrage permettant de rendre accessible la littérature et les ouvrages techniques.

Ce passage sur des supports de lecture modernes pousse le travail éditorial vers les outils digitaux.

Un savoir-faire numérique : différents formats pour différents usages

L’artisan de l’édition, le fabricant, maîtrise les matériaux traditionnels autant que les nouveaux pour s’adapter aux usages récents. Chez PCA-CMB par exemple, notre Service Numérique s’occupe de donner une vie virtuelle aux œuvres publiées ou encore en gestation. Un rapide balayage des formats proposés donnera consistance au jargon technique :

  • L’Epub 2 et 3:
    Pour les romans (reflowable-text) : La mise en pages est faite par le support de lecture. C’est le format à privilégier en priorité pour les contenus à dominante textuelle et dont la mise en pages n’est pas graphique.
    Pour les livres illustrés (fixed layout) : Il permet de conserver une fidélité avec l’ouvrage papier et d’offrir au lecteur un rendu optimal. C’est le cas pour les beaux livres, les livres photos, les livres éducatifs, les manuels de cuisine, les bandes dessinées ou les guides de voyages.
  • Le mobi (mobi7 et KF8): format propriétaire d’Amazon / Kindle
  • Le pdf web : Pdf (web ou interactif) est aussi un format de livres numériques. Il s’agit d’une reprise du PDF imprimeur dans lequel on ajoute une navigation et de l’interactivité sur les adresses mails, URL et renvois de page. Il faut rappeler que le PDF est avant tout destiné à l’impression.

Le fichier est ensuite lisible sur une multitude d’appareils (en ligne et hors-ligne) : liseuse, tablette, smartphone et ordinateur.

Une offre numérique seulement complétive : le papier n’est pas en voie de disparition !

Cette évolution ne marque pas la mort du livre imprimé mais la transformation des modes de production, de diffusion et d’exploitation. En effet, « la lecture serait plus difficile sur écran, la compréhension et la mémorisation d’un texte plus ardues, rendant la lecture plus superficielle. » (mondedulivre)

Le digital ne remplace pas le papier, qui possède ses propres charmes, mais le complète !

Par ailleurs, réjouissons-nous que la forme numérique démystifie le livre et élargisse la culture écrite aux plus jeunes. Face au déclin non-inexorable de la lecture, revigorons les mots, dynamisons le romanesque et colorons le savoir.

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